Les tracteurs commandés par l’UNPCB et exonérés par l’Etat ont été remis aux acquéreurs. Ces producteurs, dont plusieurs acquéraient pour la première fois une machine agricole, ont décidé de tester leur utilisation au cours de cette campagne. Nous avons rencontré l’un de ces nouveaux propriétaires.
Il nous explique les avantages qu’il tire de sa nouvelle acquisition.
BOGNINI Boyou, producteur de coton dans le département de Koumbia (province du Tuy au Burkina Faso), est l’un des propriétaires des nouveaux tracteurs dont l’UNPCB a facilité l’acquisition. Il possède une exploitation de 32 hectares au total qu’il met en valeur avec l’aide de sa famille constituée de 25 personnes.
A notre arrivée dans son exploitation située à une dizaine de kilomètre de la ville de Koumbia, il nous accueille chaleureusement et nous nous installons sous des arbres à la lisière de son champ.
Tout autour de nous, s’étend sur une dizaine de kilomètres des cotonniers d’un vert foncé.
Ayant remarqué notre air appréciateur, Boyou nous explique « cette année, nous avons pu ensemencer tous nos champs avant juillet et nous avons pu procéder aux re-semis à temps. Les autres années, lorsque nous ne disposions pas du tracteur, ce n’était pas ainsi. Vous seriez venu nous trouver encore entrain de semer ».
Ce tracteur, il a pu l’acquérir grà¢ce à « l’opération tracteur » mené par l’UNPCB. Il le surnomme d’ailleurs le « tracteur de l’UNPCB ».
Les autres années, il lui arrivait de louer une machine agricole chez l’un de ses collègues ou de faire appel à des saisonniers afin de finir à temps les labours. Ces dépenses alourdissaient considérablement son budget de production.
« Avec le tracteur, nous avons pu labourer tous ces hectares en sept jours. Si c’était avec la charrue et les bœufs de traits, le labour uniquement nous aurait pris un mois à un mois et demi. Et lorsqu’il pleut entre ces jours, c’est autant d’occasion pour semer davantage que nous perdons » explique-t-il.
Cette machine lui permet d’économiser considérablement et d’acquérir màªme des ressources supplémentaires en rentabilisant son acquisition. Durant la période de labour, il a établi un planning d’utilisation de sa machine sur son exploitation et pour les prestations de services. En plus du calendrier, M BOGNINI est très exigeant sur l’entretien de la machine.
Il a participé à l’atelier de formation des propriétaires des tracteurs sur l’entretien à apporter à la machine. De retour dans son exploitation, il tient à ce que les consignes données, par les formateurs, soient respectées à la lettre.
Son fils, qui a la responsabilité du tracteur, est tenu de respecter ce calendrier et aussi ses instructions. « Je le fais volontiers car je sais que c’est pour que le tracteur reste performant et nous serve le plus longtemps possible» affirme-t-il avec fierté.
Boyou compte payer son crédit-tracteur dans les délais, sinon avant l’échéance de 5 ans.
Il a mis en place une stratégie qui, à son intime conviction, sera gagnante. Il a, dans un premier temps consacré de plus grandes superficies au coton, puis à privilégié l’utilisation des semences certifiées à cycle court pour sa production.
BOGNINI Boyou compte en plus, dans l’avenir, mieux organiser sa nouvelle activité qu’est la prestation de service avec son tracteur.
« Je suis très satisfait de cette action du Conseil de Gestion de l’UNPCB, elle nous soulage beaucoup. Ce qui me manque actuellement, c’est le semoir pour le tracteur ».