Les responsables du projet USAID WACIP ont pris part aux « Journées Portes Ouvertes » organisées par la SOFITEX, dans son usine Banfora II.
le Programme de Renforcement du Secteur Coton en Afrique de l’Ouest et du Centre (USAID WACIP) couvre le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad et le Mali, communément appelés pays du C-4 et le Sénégal. Il vise à accroàître le revenu des cotonculteurs dans les zones cotonnières ainsi que la valeur ajoutée au coton par les artisans et les égreneurs. Le projet qui a démarré en décembre 2006 est mis en oeuvre par le Centre International pour le Développement des Engrais (IFDC).
26 Mars, 2013 – Bobo-Dioulasso €“ Le Gouvernement des Etats-Unis appuie le secteur coton en Afrique de l’Ouest et du Centre à travers le Programme de Renforcement du Secteur Coton en Afrique de l’Ouest et du Centre (USAID WACIP). Le programme couvre le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad et le Mali, communément appelés pays du C-4 et le Sénégal. Il vise à accroàître le revenu des cotonculteurs dans les zones cotonnières ainsi que la valeur ajoutée au coton par les artisans et les égreneurs. Le projet qui a démarré en décembre 2006 est mis en oeuvre par le Centre International pour le Développement des Engrais (IFDC).
Comme sus évoqué, l’un des buts poursuivis par le projet USAID WACIP est l’accroissement du revenu des acteurs du maillon transformation de la chaàîne de valeur coton, industriels et artisans, dans les pays du C-4. Pour le cas spécifique des égreneurs, son intervention vise à aider les sociétés cotonnières à transformer leurs pertes d’égrenage en profits grà¢ce à des investissements productifs de hauts rendements économiques à très court terme. Pour parvenir à cette fin, l’USAID WACIP a d’abord financé une étude diagnostic sur la rentabilité de l’égrenage. Cette dernière, réalisée par l’entreprise Coton et Industries du Monde, Expertises et Service (COTIMES Afrique) basée à Cotonou au Bénin, a identifié les besoins de formation du personnel des usines, les insuffisances des équipements et de maintenance des usines, etc. ; L’atelier régional tenu à Ségou au Mali en application de cette recommandation a permis de dérouler l’ensemble de ces thèmes et a réuni une dizaine de participants responsables techniques et gestionnaires des usines d’égrenage des pays du C-4 plus le Sénégal.
Faisant suite à cette formation, des sociétés cotonnières ont été choisies sur une base compétitive pour bénéficier de l’appui de l’USAID WACIP : la SODEFITEX au Sénégal (usine de Vélingara) et le Groupe ICA-GIE au Bénin (Usine de N’Dali €“SCN-) en 2009 puis la SOFITEX au Burkina Faso (usine de Banfora 2) en 2011.
Les principales activités réalisées dans ces usines ont porté sur : (1) le diagnostic et l’amélioration des opérations d’égrenage, (2) l’acquisition et l’installation du logiciel de gestion des opérations d’égrenage (GinWin), (3) l’acquisition et l’installation d’équipements d’humidification (humidificateur SAHARA LITE HU80-1545 et STEAMROLLER) et de contrà´le de l’humidification (Tex Max et Moisture Mirror III), (4) le paramétrage des équipements de contrà´le de l’humidification, (5) l’acquisition et l’ installation du nouveau logiciel de gestion de la comptabilité (SAGE 100) à la SODEFITEX, (6) la formation du personnel des usines sur les mesures d’atténuation des risques d’incendie et ceux liés à l’environnement et la santé humaine.
Les résultats obtenus sont extraordinaires car ils montrent qu’il est possible d’amortir l’ensemble des investissements réalisés en une campagne d’égrenage. Sans entrer dans les détails on peut retenir les améliorations ci-après ayant enregistré des résultats majeurs : (1) Une bonne humidification et réglage des machines entraàînant un gain de rendement fibre (0,40 à 1%) et de la longueur de soie (1’’-1/8) qui représente la meilleure qualité ; la production de cette qualité a vue une augmentation de 16% à 29 à l’usine du Sénégal et du Bénin, engendrant une plus value sur la vente de la fibre, (2) une augmentation du poids moyen des balles de coton fibre (2 à 3 kg/balle) ce qui se traduit par une baisse de la consommation d’énergie et du nombre des chaussettes de balles, et (3) une économie de plus de 15.000 heures travail grà¢ce au système intégré de gestion et à la formation du personnel des usines.
Dans l’ensemble, ces améliorations apportées tant au niveau des équipements techniques que de la formation du personnel ont permis d’engranger un gain moyen annuel de 175 million FCFA (usines de Sénégal et Bénin). A Vélingara au Sénégal ce gain a été de plus de 11 509 FCFA par tonne de fibre en comparaison avec les réultats de la campagne agricole précédente 2008-2009. Il pourrait àªtre encore plus important à l’usine de Banfora 2 au regard des données actuelles, la campagne d’égrenage étant en cours.
C’est fort de ces résultats très encourageants que le projet USAID WACIP et son partenaire technique qu’est la SOFITEX ont entrepris d’organiser des Journées Portes Ouvertes (JPO) en vue d’un partage et d’une large diffusion de cette expérience auprès des autres partenaires aux niveaux national et sous-régional. Ces JPO se veulent donc àªtre un cadre de partage d’expériences et des résultats obtenus.
Pour plus d’informations veuillez visiter le site du projet : www.wacip.org
Le siège de l’IFDC est à Muscle Shoals, en Alabama, aux Etats-Unis. C’est une organisation internationale publique, dirigée par un conseil d’administration international avec des représentants des pays développés et moins avancés. Ce Centre à but non lucratif, dispose de 800 employés. Il est impliqué dans des projets à travers plus de 35 pays en Afrique, en Europe et en Asie.Il bénéficie de financement de plusieurs agences d’aide bilatérales et multilatérales, des fondations privées ainsi que des gouvernements locaux.
L’IFDC met l’accent sur l’accroissement et la durabilité du rendement agricole et de la sécurité alimentaire dans les pays en développement grà¢ce au développement et le transfert de technologie efficace pour les cultures vivrières, pour le respect de l’environnement et dispose d’une grande expertise en agro-industrie.