Correction des cours du coton sur le marché mondial

Moins 20 % en un mois, les cours du coton connaissent ce qu’on appelle une correction brutale ! A la bourse de New-York, ils sont à  peine à  plus d’1 dollar 70, alors qu’ils avaient allègrement atteint 2 dollars 15, le 4 mars dernier. Le marché à  terme tient enfin compte de la réalité du marché physique du coton, o๠la demande était déjà  paralysée depuis plusieurs semaines.


Moins 20 % en un mois, les cours du coton connaissent ce qu’on appelle une correction brutale ! A la bourse de New-York, ils sont à  peine à  plus d’1 dollar 70, alors qu’ils avaient allègrement atteint 2 dollars 15, le 4 mars dernier. Le marché à  terme tient enfin compte de la réalité du marché physique du coton, o๠la demande était déjà  paralysée depuis plusieurs semaines.

Elle s’était d’abord grippée sur le marché intérieur chinois : devant le niveau stratosphérique des prix, les filateurs du Dragon avaient arràªté d’acheter la fibre naturelle nationale. D’autant que le gouvernement de Pékin venait de durcir les conditions du crédit, ce qui ne facilitait pas les achats. Au contraire, les filateurs s’étaient mis à  revendre leur stock de coton acheté avant les prix record, pour encaisser des profits. Cette paralysie s’est ensuite propagée au marché international, puisque la Chine, qui consomme la moitié du coton mondial, s’est mise, le mois dernier, à  annuler ou à  retarder des commandes de fibre aux Etats-Unis. Maintenant que la nouvelle récolte de l’hémisphère Sud – Brésil, Australie – débarque sur le marché, et en abondance, les cours du coton livrable au plus tà´t se recroquevillent : l’intéràªt des investisseurs n’avait jamais été aussi bas depuis juillet et le début de l’envolée, qui avait permis au cours de quasiment tripler en neuf mois.

Ce repli des cours est une bonne nouvelle pour l’industrie textile et les détaillants de vàªtements, au moment o๠ils s’appràªtent à  faire passer à  leur clientèle des hausses de prix de 10 à  20 %, après s’àªtre reportés sur les fibres synthétiques. C’est en revanche une mauvaise nouvelle pour les producteurs de l’hémisphère Nord, des Etats-Unis à  l’Afrique, en passant par l’Inde et le Pakistan : ils pourraient ne pas concrétiser leur projet d’augmenter les surfaces de coton autant qu’ils le pensaient. Màªme si la production est supérieure à  la demande la saison prochaine, les stocks resteront historiquement bas. Il ne faut donc pas s’attendre à  ce que le coton revienne sous la barre des 50 cents la livre prochainement.

Claire Fages
RFI

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