COTON BIOLOGIQUE UN MARCHE DIFFICILE A TROUVER

J’ai été invité à  la plus grande rencontre annuelle de HELVETAS sur le coton biologique. Elle s’est déroulée du 21 au 25 septembre 2009 à  Zurich, en Suisse. Des pays membres (Bénin, Burkina, Mali, Sénégal, Zambie etc) de AProCA sont déjà  engagés dans la production du coton bio et nous avons encore des projets dont celui de l’AFD, le projet sous-régional d’appui au développement du coton équitable et bio-équitable en Afrique de l’Ouest et du Centre, pour l’extension de la culture du coton bio à  d’autre pays.

J’ai été invité à  la plus grande rencontre annuelle de HELVETAS sur le coton biologique. Elle s’est déroulée du 21 au 25 septembre 2009 à  Zurich, en Suisse. Des pays membres (Bénin, Burkina, Mali, Sénégal, Zambie etc) de AProCA sont déjà  engagés dans la production du coton bio et nous avons encore des projets dont celui de l’AFD, le projet sous-régional d’appui au développement du coton équitable et bio-équitable en Afrique de l’Ouest et du Centre, pour l’extension de la culture du coton bio à  d’autre pays.

Je me suis rendu à  cette rencontre accompagné des techniciens qui s’occupent du programme coton biologique à  l’UNPC B. Cette rencontre semblait une bonne opportunité pour mon équipe et moi pour de trouver des solutions aux difficultés de commercialisation de notre production.
En effet, lorsque nous quittions Bobo pour Zurich, l’UNPC B avait plus de 500 tonnes de coton fibre de la campagne dernière qui n’avait pas encore trouvé de preneurs. Cette importante quantité est stockée dans un magasin que nous louons.
Vu le problème laissé à  Bobo, je n’étais donc pas la bonne personne pour parler de bénéfices économiques du coton biologique et j’étais très mal à  l’aise d’entendre parler de l’argent issue de sa production. Ma première préoccupation portait sur le marché.
J’étais venu pour entendre surtout les acheteurs parce que si les 500 tonnes de coton bio en fibre ne sont pas vendues, c’est l’UNPC B qui risque d’aller à  la casse.
Nous avons utilisés des fonds des producteurs de coton conventionnel pour payer les frais dus aux producteurs de coton biologique et ainsi pouvoir démarrer la campagne 2009/2010.
Malheureusement, à  Zurich, nous n’avons pas eu le résultat que nous attendions; nous n’avons trouvé aucuns vrais preneurs, les acheteurs se sont contentés de nous faire de belles promesses.
Le Burkina Faso a baissé de moitié sa production de coton graine biologique.
De 2000 tonnes de coton graine bio cultivé durant la campagne passée, nous avons dû baisser notre production à  environ1000 tonnes de coton graine bio durant la campagne en cours. Actuellement, il m’est difficile de penser à  la possibilité d’une augmentation de la production du coton bio alors que je n’ai pas à  ma possession, des contrats d’achat ferme.

S’il n’y a pas de marché pour la fibre bio que nous stockons et le coton graine biologique qui sera récolté bientà´t, je pense qu’il va nous falloir mettre une croix sur ce type de production et cela, d’ici l’année prochaine.

Fait à  Bobo le 05 octobre 2009
TRAORE François
Docteur Honoris Causa
Président de l’AProCA
Président de l’UNPC B

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