COTON GM : L’EUROPE DOIT ACCOMPAGNER LES AFRICAINS A REALISER LEUR CHOIX

Du 28 au 30 septembre, j’ai été invité par Europa Bio à  Bruxelles pour rencontrer des parlementaires afin d’échanger sur les expériences, les intéràªts et le processus de prises de décisions sur les OGM.
Nous avons participé à  des échanges sur « comment l’agriculture peut àªtre soutenue en Afrique » et nous avons eu des rencontres avec les parlementaires européens.


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Du 28 au 30 septembre, j’ai été invité par Europa Bio à  Bruxelles pour rencontrer des parlementaires afin d’échanger sur les expériences, les intéràªts et le processus de prises de décisions sur les OGM.
Nous avons participé à  des échanges sur « comment l’agriculture peut àªtre soutenue en Afrique » et nous avons eu des rencontres avec les parlementaires européens.
Nous avons accepté invitation car l’Europe est comme un père et quand l’on grandit devant ton père, la bonne manière de montrer sa responsabilité est de lui dire que tu as choisis.
Le lien filial qui vous unit demande à  ce que le papa accompagne celui qui a pris ses responsabilités.
De plus ce lien a des effets des deux cà´tés. La pauvreté de l’Afrique se répercute en Europe. Un consultant m’a confié que l’Europe avait pris une décision d’aider l’Afrique à  se développer en 10 ans. à‡a veut dire que malgré la volonté du papa, le premier objectif n’a pas été atteint.
Dans mon intervention, j’ai aussi précisé que le Burkina Faso a décidé d’utiliser la biotechnologie mais je ne pense pas que nous soyons hors sujet dans la marche du progrès.
Dans le passé, l’Europe produisait totalement bio et des gens mouraient de faim également. C’est après la guerre 1939 – 1945 que l’Europe a décidé unanimement d’utiliser la technologie moderne pour la production et la surproduction si bien qu’elle envoie le surplus en Afrique.
Le pain que nous mangeons en Afrique est l’un des exemples parfaits, son blé n’est pas produit ici. Si l’Europe voulait que du blé bio aujourd’hui, elle sera obligée d’utiliser toutes ces technologies la produire et la quantité produite sera consommée en Europe et sera insuffisante pour àªtre exporté en Afrique.
Certains parlementaires nous ont dit que les OGM est vrai et incontournable ; mais un parlementaire qui veut se faire réélire ne peut pas s’afficher pour son extension car la société civile s’y oppose.
Je leur ai dit que je comprends leur situation car en Europe il ne peut pas avoir plus de 50 agriculteurs dans un village de 300 habitants. Les agriculteurs sont minoritaires dans la société civile.
Si 20% de ces 50 agriculteurs souhaitent utiliser la semence OGM, ils sont rapidement englués par la majorité de la société civile qui ne sait souvent màªme pas o๠pousse la matière première du pain. Ces gens pensent que le pain pousse dans les super marchés.
Et màªme si le blé ne pousse pas dans ces endroits là , il peut venir de n’importe o๠et ils auront les moyens de l’acheter. L’endroit d’o๠il provient leur est égal. Ils ont l’argent pour l’acheter. On nous a dit qu’un européen utilise 4 à  20% maximum de son revenu pour l’alimentation. Ils n’utilisent donc pas grand-chose de leur revenu pour acheter des aliments Ils ont, en plus, le choix. Ils peuvent acquérir des aliments de partout.
Alors qu’en Afrique, si 50% des revenus suffisaient pour se nourrir nous allions nous estimé développés ; parce qu’actuellement la majorité de la population n’arrive pas à  se nourrir avec 100% de leur revenu.
Comme l’Europe après la guerre qui a décidé de se nourrir par elle màªme, nous voulons nous aussi sortir de la guerre de la pauvreté et de la faim. : Nous nourrir et imiter notre papa en utilisant la technologie de notre temps.
Selon les parlementaires, la loi agricole commune a été l’un des premiers accords conclu dans le cadre de l’Union Européenne.
Les européens ont màªme bénéficié de l’aide de l’Oncle Sam, à  travers le plan Marshall à  la fin de la deuxième guerre. Nous aussi nous avons besoin et nous avons droit à  un plan de relance du màªme esprit dans ce contexte difficile.
Nos explications ont convaincus certains parlementaires. Mais ils nous ont expliqué que les européens n’ont pas faim et en plus, ils ont la latitude d’acheter les produits de la provenance qu’ils souhaitent.
Avant, la Roumanie cultivait et récoltait de très bon rendements de soja GM. Mais lorsqu’elle est entrée dans l’UE, elle a dû arràªter la production de ce type de soja parce que la culture des OGM n’est pas permise par l’Europe, qui pourtant, en achète dans d’autres pays. Certains parlementaires ont d’ailleurs du mal à  accepter ce système.
Comme la Roumanie a besoin des fonds de l’UE, elle suivra ses règles. Mais si un jour les fonds de l’UE ne la comble plus, elle pourrait retourner à  cette technologie de production du soja.
Notre souhait est que notre papa accompagne tous les paysans qui auront librement choisi leur type de production. Tout le monde affirme aujourd’hui qu’il accompagne nos pays suivant leur demande. Il est temps de mettre en pratique ces affirmations.
La sénatrice italienne que nous avions rencontrée en Italie semblait dépassée par ce système. Elle a le courage de dénoncer ses limites mais les choses ne changent pas vite.
J’ai dit à  la sénatrice que l’avenir lui donnera raison. Elle m’a répondue qu’elle est déjà  assez à¢gée et qu’elle ne mesure plus l’avenir en long terme, elle voudrait voir le changement maintenant. J’ai eu la chance de rencontrer l’un des créateurs de la biotechnologie.

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Il a plus de 70 ans, est belge et est de l’université de Caen. Il était heureux de savoir que les OGM sont bien utilisés quelque part, il considère dommage que l’UE ne les accepte pas encore.
Pour moi, l’essentiel est que l’Afrique doit vivre, manger, se développer. Nous pensons que pouvons compter sur l’Europe pour nous accompagner dans cette mondialisation car notre situation actuelle ne fait surement pas sa fierté, si elle se considère comme un papa envers nous.

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