Culture de plantes génétiquement modifiées : Le Burkina Faso, 13e mondial

Tous les ans, le Service international pour l’utilisation des applications de la biotechnologie agricole (ISAAA) publie un rapport sur l’état mondial des cultures de plantes génétiquement modifiées commercialisées. Au Burkina Faso, Burkina biotech association (BBA), dirigée par le professeur Alassane Séré, a, comme de coutume, présenté ledit rapport, édition 2009, à  la presse nationale et internationale. C’était le samedi 13 mars 2010 dans l’enceinte de l’Institut national de l’environnement et de recherches agricoles (INERA).


Tous les ans, le Service international pour l’utilisation des applications de la biotechnologie agricole (ISAAA) publie un rapport sur l’état mondial des cultures de plantes génétiquement modifiées commercialisées. Au Burkina Faso, Burkina biotech association (BBA), dirigée par le professeur Alassane Séré, a, comme de coutume, présenté ledit rapport, édition 2009, à  la presse nationale et internationale. C’était le samedi 13 mars 2010 dans l’enceinte de l’Institut national de l’environnement et de recherches agricoles (INERA).
La conférence de presse de cette année, contrairement aux deux précédentes qui avaient rendu hommage à  la recherche burkinabè et aux producteurs, a tenu à  honorer les acteurs entrant dans le cadre de la commercialisation ou de la transformation du coton transgénique, afin d’àªtre en phase, selon BBA, avec le contexte actuel.

En effet, à  la suite de l’expérimentation du coton Bt et de sa culture en champ dans notre pays, l’heure est maintenant à  la commercialisation du produit. La rencontre a donc été placée sous la présidence du ministère du Commerce, représenté par Abdoulaye Ouédraogo.

Le président de BBA, le Pr Alassane Séré, a remercié la presse nationale et internationale qui a toujours répondu favorablement aux conférences de sa structure préoccupée par une diffusion de l’information juste et saine sur les biotechnologies en général et la biotechnologie moderne en particulier.

Il a également manifesté sa gratitude au regroupement des transformateurs, des huiliers dont la présence à  la réunion avec les journalistes était effective.

Le représentant du ministère du Commerce, Abdoulaye Ouédraogo, a tenu à  témoigner sa gratitude aux organisateurs pour le choix de son département pour présider cette édition.

Il s’est réjoui de l’implication de BBA pour que l’opinion puisse bénéficier d’informations régulières sur les biotechnologies, mais également le présent exercice annuel qui situe sur l’état mondial des cultures de plantes génétiquement modifiées (PGM) commercialisées à  travers le rapport de ISAAA.

Avant la présentation proprement dite du rapport de l’ISAAA, le Dr Roger Zangré, dans une communication, a donné quelques notions sur la biotechnologie moderne aux professionnels des médias. Le Pr Alassane Séré a, ensuite, donné les points saillants du rapport 2009.

En 2009, 8 pays ont cultivé plus d’un million d’hectares : USA (64,0 millions d’hectares, Brésil (21,4), Argentine (21,3), Inde (8,4), Canada (8,2), Chine (3,7), Paraguay (2,2) et Afrique du sud (2,1).

Il ressort que 14 millions de petits et grands agriculteurs de 25 pays ont planté 134 millions d’hectares (330 millions d’acres) en 2009 ; une augmentation de 7% ou 9 millions d’hectares (22 millions d’acres) par rapport à  2008.

Les surfaces cumulées de PGM pour la période 1996-2009 atteignent presque 1 milliard d’hectares (949,9 millions d’hectares ou 2,3 milliard d’acres).

Sur le continent africain, on assiste à  un progrès continu de 3 pays : l’Afrique du Sud avec un accroissement substantiel de 17% en 2009, le Burkina Faso (13e rang mondial) et l’Egypte (24e au classement).

Les surfaces de coton Bt ont été multipliées par 14 au Burkina Faso, de 8 500 hectares en 2008 à  115 000 hectares en 2009, un accroissement de 1 353%, de loin le plus important accroissement proportionnel au monde en 2009.

Six pays de l’Union européenne (UE) ont planté 94 750 hectares en 2009, de 9 à  12% de moins qu’en 2008. L’Espagne cultive 80% de tout le maà¯s Bt de l’UE et maintient le màªme taux d’adoption qu’en 2008, 22%.

Une évaluation actualisée des PGM indique que pour la période 1996-2008 des gains économiques de 51,9 milliards de dollars US ont été générés par deux sources, d’abord la réduction des coûts de production (50%) et ensuite des gains substantiels de production de 167 millions de tonnes (50%) ;

ces derniers auraient demandé 62,6 millions d’hectares de plus si l’on n’avait pas cultivé de PGM, technologie qui permet donc d’économiser les surfaces. Sur la màªme période, 1996-2008, la réduction des pesticides est estimée à  356 millions de kg de matière active, une économie de 8,4% des pesticides.

Au cours de la conférence, un hommage a été rendu au regretté Prix Nobel, Norman Borlaug, premier patron fondateur d’ISAAA.

Cyr Payim Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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