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la biotechnologie expliquée aux journalistes

L’Ambassade des Etats Unis d’Amérique a organisé un atelier d’information sur la biotechnologie au profit des journalistes de la ville de Bobo-Dioulasso. Cette rencontre de renforcement des connaissances et d’échanges, s’est déroulée le lundi 22 juillet 2013.


participants.jpg Plus d’une trentaine d’hommes et de femmes des médias de la Capitale économique ont suivi trois communications données par des scientifiques travaillant dans le domaine de la biotechnologie.

La première communication a porté sur le thème de la « Biotechnologie pour l’Amélioration des Cultures Vivrières en Afrique ». Elle a été présentée par le Dr Claude FAUQUET, Directeur de Global Cassava Partnership for the 21st Century.

Le Dr FAUQUET a expliqué aux participants, le processus d’insertion d’un gène dans le code génétique d’une plante afin de la rendre résistante à  des attaques parasitaires. Il a basé son exposé sur le manioc génétiquement modifié pour résister à  des parasites, des recherches en serre que mène son équipe installée dans un pays à  l’étranger.

Le Dr FAUQUET précise que la Biotechnologie n’est pas une panacée résorbant tous les problèmes agricoles. Mais, en plus de ces avantages reconnus, elle constitue une porte ouverte à  d’autres technologies. «Il n’y a pas de développement agricole sans développement de la science et de la technologie » a-t-il conclu.

Le second Conférencier, le Dr Moussa SAVADOGO du Réseau Africain d’Expertise en Biosécurité (NEPAD – ABNE), a entretenu les journalistes sur les « Biotechnologies et Biosécurité en Afrique : Défis et Opportunités ». D’entrée de jeu, il a précisé que son intention est de renforcer les connaissances des journalistes à  fin qu’ils puissent traiter de manière saine et objective l’information sur la biotechnologie.

Pour le Dr SAVADOGO, la croissance démographique et l’expansion des villes rendent obligatoire l’augmentation des rendements dans l’agriculture. La Biotechnologie semble àªtre l’une des technologies aux résultats immédiats qui concourent à  l’accroissement des récoltes. Cette technologie est devenue très vite populaire dans le domaine agricole. En moins de 20 ans, les surfaces en biotechnologies ont été multipliées par cent (100). Elles représentent actuellement 12% des terres cultivées dans le monde. . Ces terres sont situées dans une cinquantaine de pays dont quatre africains. Le Burkina Faso occupe la 14ème place des pays producteur de Biotechnologie dans le monde. Près des 2/3 du coton produit dans le monde est biotechnologique.

Le Dr TRAORE Oumar, Directeur de Recherche à  l’INERA, a présenté les grandes lignes de l’expérience du Burkina Faso dans la mise en œuvre de la Biotechnologie. De son avis, l’adoption de la technologie biotechnologique, faite de manière graduelle, s’est imposée pour résoudre un problème concret.
Le Dr TRAORE a rappelé que la lutte chimique contre les ravageurs a commencé à  montrer des limites, au Burkina Faso, à  la fin des années 1990.

La campagne cotonnière de 1995-1996 a été catastrophique car certains pesticides se sont révélés inefficaces contre les attaques parasitaires. Des solutions alternatives ont été proposées et l’évaluation du coton transgénique par le bollgart II a été la plus probante. Les plants de coton bollgart II doivent bénéficier de deux traitements d’insecticides pour lutter contre les types d’insectes non concernés par ce produit transgénique.

Il a démontré que la culture du coton biotechnologique a des effets bénéfiques sur l’environnement. Ainsi, des scientifiques affirment que plus d’un million 400 milles litres de pesticides n’ont pas été déversés dans la nature en 2012, notamment grà¢ce à  l’utilisation des plantes biotechnologiques.

Les débats avec les hommes de médias ont porté sur les effets à  long terme de la biotechnologie, la règlementation sur la question, la perception actuelle de la biotechnologie par les populations. Les conférenciers ont précisé que la biotechnologie n’est pas la seule nouvelle technologie dont les effets à  long terme ne sont pas entièrement connus.
Il reste à  savoir s’il faut en priver des agriculteurs qui en ont besoin par peur des effets hypothétiques dans l’avenir et si c’est le cas devrait-on interdire toutes les nouvelles technologies, telles que celles utilisées dans la communication et pour lesquelles la màªme question reste posée.

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