Le président de l’ACA appelle au soutien des Etats pour le redressement de la filière du coton

Le président de l’Association cotonnière africaine (ACA), Ahmed Bachir Diop, a appelé les dirigeants africains à  soutenir le coton qui est, selon lui, ’’la base de l’industrialisation du continent’’.


Le président de l’Association cotonnière africaine (ACA), Ahmed Bachir Diop, a appelé les dirigeants africains à  soutenir le coton qui est, selon lui, ’’la base de l’industrialisation du continent’’.

’’Des pays africains comme la Guinée-Bissau et la Centrafrique refusent de produire du coton, c’est tout à  fait normal parce qu’à  un moment le cours du cours du coton a beaucoup baissé du fait de la crise financière mondiale’’, a affirmé le Président de l’ACA, Bachir Diop, interrogé par l’APS en marge de la rencontre de l’organisation, tenue à  huis clos mardi à  Dakar.
Du fait de cette situation combinée à  une augmentation des intrants agricoles, dont le prix est passé du simple au double d’une année à  une autre, €˜’les agriculteurs ne s’en sortaient pas et les sociétés ne pouvaient pas investir, ni renouveler leurs équipements, avec pour conséquence une désaffection de la filière coton dans le continent’’, a expliqué Ahmed Bachir Diop, par ailleurs directeur de la Sodefitex.
Ainsi, la production cotonnière africaine a baissé de moitié, mais, a-t-il relevé, €˜’de nombreuses filières cotonnières se sont améliorées avec la mise en place de diligences pour àªtre performantes et faire face à  la crise’’.
’’En confrontation avec les pays les plus riches du monde, l’Afrique ne peut accepter que les règles du commerce mondial lui permettant de gagner dans certains secteurs, comme celui du coton, soient bafouées avec une tentative d’exclure les pays les plus pauvres du marché’’, a indiqué le président de l’Association cotonnière africaine.
Selon lui, l’ACA se bat pour que les subventions soient abandonnées, les règles du marché mondial respectées pour plus de compétitivité et de productivité.
Il a ajouté que les différents pays africains avec leurs maigres moyens ont tenté d’apporter des soutiens par des subventions aux intrants comme au Sénégal o๠l’Etat a accordé 1,5 milliard de FCFA en vue de permettre aux agriculteurs de maintenir leur prix au producteur à  185 FCFA.
Aujourd’hui, a-t-il soutenu, une embellie pointe à  l’horizon avec comme €˜’bonne nouvelle’’, la remontée du cours du coton depuis deux mois. €˜’C’est une bonne perspective que l’ACA compte accompagner pour que le coton africain, actuellement classé 4-ème, retrouve sa place de 2-ème exportateur mondial, en plus d’àªtre le coton de meilleur qualité au monde’’, relève M. Diop.
Pour lui, l’association créée à  la veille de la rencontre de Cancun (Mexique) en 2002 et qui était au départ un regroupement de lobbying destiné à  soutenir les pays africains contre les subventions américaines, ne se contente plus de cet objectif. Maintenant, explique-t-il, l’ACA organise les filières, développe des synergies entre les sociétés en charge du secteur, élabore des stratégies entre les agriculteurs et les producteurs de coton en Afrique.
D’oà¹, fait remarquer Ahmed Bachir Diop, la réunion de Dakar a été convoquée pour ’’redéfinir les orientations, les stratégies les façons de s’organiser, les alliances à  passer, les moyens de collecter des fonds dans le but de relancer la filière cotonnière’’.
Des perspectives seront ainsi envisagées pour la période 2010-2015 avec les dirigeants des sociétés africaines afin de €˜’réfléchir sur les orientations, l’organisation qui sied à  la situation actuelle’’, a-t€“il souligné.
’’Le monde, a ajouté M. Diop, a changé avec la crise financière internationale, l’émergence des biocarburants. Face à  un monde qui change, l’association doit pouvoir s’adapter pour se battre sur le terrain et gagner’’.
Pour cela, a-t-il expliqué, un comité de planification stratégique été mis en place avec le Mali, le Sénégal, la Tanzanie et le Tchad pour lancer un processus de planification stratégique afin que ’’toutes les sociétés cotonnières marchent d’un màªme pas, développent des synergies, soient en alliance avec les producteurs pour que le coton africain redresse la tàªte’’.
Dakar, 23 fév (APS)

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