Les producteurs de coton sénégalais s’intéressent aux OGM

Kolda : Le prix au producteur a fortement baissé, malgré les subventions de l’Etat, et les coûts de production ne cessent de grimper. Alors, le coton Ogm semble pour les membres de la Fnpc, la solution à  leurs problèmes.

Kolda : Le prix au producteur a fortement baissé, malgré les subventions de l’Etat, et les coûts de production ne cessent de grimper. Alors, le coton Ogm semble pour les membres de la Fnpc, la solution à  leurs problèmes.
Face aux mauvaises récoltes et à  l’insuffisance de la subvention de l’Etat aux producteurs, la filière coton ne fait pas que des heureux. Et dans cette partie sud du pays, certains producteurs ont fini de tourner le dos à  cette spéculation, pour se livrer à  d’autres activités génératrices de revenus, qui n’exigent pas trop d’efforts ou de conditions. Pour ceux qui persistent à  travailler cette culture, la solution semble se trouver dans le coton Ogm (Organisme génétiquement modifié). Bien que personne ne peut encore en mesurer les conséquences.
La raison de tout cela, à  en croire Moussa Sabaly, le représentant des producteurs de coton du Sénégal, serait que «le prix officiel du coton sénégalais est de 113 francs cette année. Ce qui pousse les producteurs à  abandonner la culture». Alors, pour maintenir les producteurs dans cette filière, l’Etat du Sénégal subventionne la production et la vente à  hauteur d’un milliard de francs Cfa.
Ce qui signifie, selon le président de la Fédération nationale des producteurs de coton (Fnpc), que «le kilogramme sera vendu à  185 francs sans aucune perte pour les producteurs». Et c’est autour de cette subvention, bien accueillie dans le monde du coton, que les professionnels du coton se sont réunis autour des dirigeants de la Sodefitex, pour voir les mécanismes d’application sur le terrain, de la vente.
Une rencontre au cours de laquelle la Sodefitex a promis de payer immédiatement et sur place les producteurs, en fonction de cette nouvelle tarification, qui est une bouffée d’oxygène pour les cotonculteurs de la fédération nationale. Selon Moussa Sabaly, «la subvention de l’Etat fait revenir certains producteurs dans le paysage du coton, qu’ils avaient commencé à  quitter ou abandonner, prétextant une faible rentabilité financière».
Pourtant la région de kolda s’est toujours distinguée dans la production du coton, surtout dans le Médina Yoro Foulah, o๠les productions en tonnage étaient toujours de quantité industrielle. Aujourd’hui, malgré ce moment de soulagement manifesté par les professionnels du coton, la filière rencontre toujours des contraintes majeures. Selon Moussa Sabaly, «le Sénégal est concurrencé dans la production du coton par certains pays comme le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, o๠le coton est la seule culture de rente». Ajoutant que màªme dans ces pays, la production est en train de baisser, y compris du fait du prix au producteur de l’arachide à  165 francs le kilogramme, contre 185 pour le coton en dépit des multiples charges de cette dernière récolte.
Pour faire face à  toute cette concurrence, le président de la Fédération des producteurs de coton déclare : «Nous allons vers une nouvelle culture de coton qu’on ne traite pas. Et cela diminue considérablement les charges.» Avec précision, M. Sabaly révèle que «le coton Bt sera traité avec l’Isra. Un coton qui, au lieu de six ou sept traitements, n’aura besoin que d’un seul traitement, et le produit ne subira aucune attaque quelconque des insectes». Autant de recommandations et solutions pour booster la production cotonnière à  l’intérieur du pays. Après avoir reçu la subvention de l’Etat, les professionnels du coton promettent d’aller loin dans la production. L’augmentation des superficies culturales par emblavement à  grande échelle avec un traitement efficace, la lutte pour un grand rendement d’un coton de qualité, la mise en place à  temps des intrants, sont entre autres, les leviers à  activer pour une meilleure production cotonnière capable de se positionner sur le marché mondial.
www.lequotidien.sn – El Hadj COLY – 6/02/2010

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